Le temps du Teuz : petites histoires dans le monde de La dernière geste

En septembre, les éditions ActuSF ont publié un recueil de nouvelles bonus dans l’univers de La dernière geste de Morgan of Glencoe. Le temps du Teuz, augmenté depuis sa première parution entièrement numérique de quelques textes et des musiques de la série créées, jouées et chantées par l’autrice-harpiste, regroupe plusieurs nouvelles qui se déroulent avant le tome 1 dans un esprit très « noëlesque » ainsi que trois textes se déroulant entre le tome 2 et 3. Fan de la série je me suis plongée avec impatience dans ses pages et voici ce que j’en ai pensé…

[NB: Un grand merci aux ActuSf pour l’envoi de ce cadeau de Teuz en avance.]

« Un peu plus tard, alors que tout le monde était parti se coucher, elle descendit à pas de loup dans le jardin… et nu-pieds dans la neige, elle dansa pour une tempête imaginaire bercée par des vagues invisibles.»

Amour, snowy cake, thé et bienveillance

Avant toute chose, car la question m’a beaucoup été posée durant ma lecture: si vous n’avez jamais lu un seul roman de la série La dernière geste, il est probable que la lecture du Temps du Teuz, même limitée aux nouvelles se déroulant avant le tome 1, ne soit pas idéale. On y cite en effet de nombreux personnages, des éléments de leur histoire personnelle, et l’impact émotionnel sera amoindri si vous ne les avez pas déjà rencontré dans les romans. Le recueil a été construit comme un bonus à la série, pas vraiment comme une introduction à son univers bien que sa lecture puisse être une porte d’entrée mais elle ne prendra toute sa valeur qu’à le lecture de la série (qui vaut vraiment le coup d’ailleurs! Qu’attendez-vous?!). Petit bonus de fin d’année donc, le recueil se concentre majoritairement autour de la fête du solstice d’hiver, révélant tantôt des moments d’échange et de partage d’une douceur incroyable, tantôt des étapes difficiles pour les protagonistes que la vie n’épargne pas. C’est une véritable lecture cocon, au cœur d’une société utopique où la bienveillance, le respect et la liberté sont tout simplement naturels. Alors oui, si vous lisez la série, parfois ce recueil va être très émotionnel. Avec Morgan of Glencoe, on est jamais à l’abri des larmes parce qu’elles font partie de la vie à part entière et qu’elles sont inévitables lorsqu’il y a de l’amour et des idéaux à défendre. Mais ça reste une lecture qui, fondamentalement, fait du bien et procure un réconfort bienvenu pour les valeurs défendues et l’amour qui transpire de ses pages. 

« Joyeux solstice, les garçons! Et vous en faites pas: après tout, on a toute la vie pour être ensemble…»

Des retrouvailles et des rencontres

Avec ce format de nouvelles courtes, Morgan of Glencoe nous permet de retrouver de nombreux personnages de la série qu’on a appris à aimer de tout notre cœur. La rencontre avec certains et certaines, dans un passé qu’on connaît parfois mais qu’on a jamais exploré, est tantôt douce tantôt douloureuse, mais toujours passionnante. J’ai été fière de la jeune Trente-Chênes, j’ai été très émue par Sir Edward, j’ai ri avec Pyro, j’ai été attendrie par Gabrielle… Quel plaisir de les retrouver et de les croiser dans d’autres contextes! Les émotions ont été intenses et nombreuses. Mais outre les personnages déjà bien approfondis dans la série, le recueil nous permet aussi de faire place à d’autres plus discrets dont l’histoire de La dernière geste ne permet pas forcément le développement. On découvre ainsi des parcours de vie tantôt formidables, tantôt bouleversants et on ajoute irrémédiablement une liste de noms à aimer. J’ai été particulièrement conquise par Samuel, Manon, Siegfried et Haruko-chan dont les nouvelles sont magnifiques. Le recueil est ainsi formidable de bout en bout, faisant montre, comme la série, d’une belle diversité, d’une bienveillance infinie, et de tout le talent d’écriture de Morgan of Glencoe en ce qui concerne les personnages et les ambiances. Ajoutons à cela un accès aux musiques magnifiques de La dernière geste créées et interprétées par l’autrice pour renforcer l’excellence de ce recueil et les émotions ressenties. 

En bref, je suis définitivement conquise tant par l’univers de La dernière geste que par la plume de Morgan of Glencoe. Avec Le temps du Teuz, iel nous offre un cocon de bienveillance qui n’épargne pas des larmes mais nous enveloppe de douceur. Je vous conseille de découvrir ce titre après avoir lu, au minimum le premier chant de la série. C’est aussi chaleureux qu’une part du meilleur snowy cake de l’univers qu’on déguste en écoutant une chanson à la harpe au coin du feu, une tasse de thé à la main. 

« Dans le monde de La Dernière Geste, il est offert lors du solstice d’hiver des cadeaux en toute discrétion. Seul un indice laissé opportunément permet de découvrir qui en est l’auteur. Une manière de faire qui provoque des grands moments de complicités, d’amitiés, d’amour... et de drame ! »

(Illustration de couverture: © Zariel) 

D’autres avis dans la blogosphère: L’ours inculte (format numérique 2021), Le syndrome Quickson (format numérique 2021), Les pipelettes en parlent, …

Cinquième chant - à paraître

[Diversité: pp gay, pp aromantique, pp asexuel.le, pp gros.se, pp nain.e, pp asiatique - Japonais.e, pp métis.se, pp handicapé.e physique, pp neuro atypique, pp lesbienne, ps agenre, ps trans, ps pansexuel.le, ps lesbienne]

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[Lecture n°65 (80/108 points avec les bonus pour l'échelon 5 Synchronisation avec la page) pour le Challenge de L'Imaginaire édition 10 de Ma lecturothèque]