The promised Neverland

The Promised Neverland est une série de manga écrite par Kaiu Shirai et illustrée par Posuka Demizu dont la publication a commencé au Japon en 2016 puis en français depuis 2018 chez Kazé. Série shônen en 20 tomes (le dernier a été publié en VF en 2021), elle connaît un franc succès. Des romans parallèles existent (un premier est paru en français, le second est annoncé pour le 5 février) ainsi qu’un anime depuis 2019. Cet avis ne concerne que la série manga...

[NB : Stade actuel de ma lecture de la série – 20 tomes: série terminée. Cette critique concerne toute la série et a évolué au fur et à mesure des lectures]

Un univers surprenant

Pour ceux qui auraient échappé à la vague générée par ce manga, sachez que The promised Neverland est un shônen que Kazé ne conseille qu’à partir de 12 ans car sous ses airs mignons il cache un univers cruel, de véritables horreurs et des scènes assez violentes. C’est un manga extrêmement surprenant dont l’univers se dévoile progressivement à nous et nous embarque dans un imaginaire horrifique particulièrement graphique. Je ne vous spolierai rien des surprises que vous allez faire car ce sont elles qui donnent la saveur de ce manga. Sachez cependant que certains tomes donnent parfois le sentiment que l’action tourne en rond pour mieux vous retourner le cerveau dans le suivant. C’est une série qui demande donc parfois de s’accrocher et de se laisser guider sans se laisser abattre par des tomes apparemment en-deçà du niveau global. Le premier arc est particulièrement génial et nous embarque dans un ascenseur émotionnel assez intense, avec une tension permanente et une construction narrative ingénieuse. Les rebondissements y sont très surprenants! Et si la surprise se poursuit dans le second arc qui étend la découverte de l’univers, j’ai été plus déçue par ce dernier qui s’attache plus à présenter des scènes d’action (parfois trèèèèès longuement) au lieu de créer de réelles avancées dans l’intrigue. J’avoue m’être lassée avec les tome 9 et 10 (et même un peu le 11) tout particulièrement. L’histoire commençait en effet à s’essouffler à cause de son rythme si intense. Heureusement, les tomes suivants ont relancé mon intérêt et les tomes 15 à 20 sont une excellente surprise. L'intrigue évolue beaucoup et sa fin est à la hauteur: épique et touchante, avec de nombreux rebondissements en plus de faire le pont avec notre humanité et nos failles pour nous donner une dernière leçon très juste.

Des personnages attachants

Si je ne me suis pas laissée abattre par les tomes plus décevants que les autres, c’est parce que j’aime profondément les personnages de ce manga. Emma est une héroïne vraiment intéressant et admirable. Et ne serait-ce qu’avoir une jeune fille (habillée!) comme personnage principal d’un shônen c’est déjà un exploit! Cette gamine et ceux qui l’entourent sont très impressionnants et certains très attachants. J’aime beaucoup Gilda et Ray pour ma part, ainsi que Phil (<3). L’attachement pour les personnages tient évidemment en partie au trait de crayon de Posuka Demizu qui a su leur donner une bouille très expressive et une réelle épaisseur. Côté illustration, d’ailleurs, j’aime énormément le style de The promised Neverland, riche de détails mais toujours lisible même dans les scènes les plus intenses. L’aspect graphique est très clairement un atout  majeur dans cette série et me donne envie de découvrir d’autres sagas illustrés par Posuka Demizu. 

En bref, The promised Neverland est un bon shônen dont le premier arc est absolument génial (un vrai coup de coeur) mais commençait un peu à s’enliser dans le second arc avant de regagner de l'intérêt dans le rush final. L’univers original est passionnant, l’intrigue surprenante et les personnages attachants. Le dessin de Posuka Demizu est très sympathique et contribue au plaisir.

« Emma, Norman et Ray coulent des jours heureux à l’orphelinat Grace Field House. Entourés de leurs petits frères et sœurs, ils s’épanouissent sous l’attention pleine de tendresse de “Maman”, qu’ils considèrent comme leur véritable mère. Mais tout bascule le soir où ils découvrent l’abominable réalité qui se cache derrière la façade de leur vie paisible ! Ils doivent s’échapper, c’est une question de vie ou de mort ! »

(Illustration de couverture & extrait: © Posuka Demizu)

Trailer du livre:

- Lecture pour le Challenge #HMSFFF - Janvier 2020: Dystopies et utopies -