The Grand Budapest Hotel

Dernier petit bijou de Wes Anderson (Moonrise Kingdom, A bord du Darjeeling Limited), The Grand Budapest Hotel est sorti en février 2014  et a connu un grand succès au box-office. Connu pour son originalité, le réalisateur n'a pas déçu ses habituels spectateurs. 

Différent, fantasque et rafraîchissant. Wes Anderson a une façon bien à lui de voir le monde et ses long-métrages en sont une traduction évidente. Ils sont originaux, loufoques souvent, poétique et l’aspect visuel est un point central très travaillé et identifiable au premier coup d’oeil. The Grand Budapest Hotel conserve ces éléments bien évidemment. Concernant l’aspect visuel, il est même encore plus poussé que les films précédents et renforce l’aspect de conteur de Wes Anderson. Car oui, le réalisateur nous raconte des histoires, sans se soucier du réalisme des propos et des décors mais plutôt en souhaitant apporter sa poésie et un humour burlesque et surtout une originalité sans pareille. Qu’il est bon de voir des long-métrages qui sortent de tout ce que l’on voit habituellement!

The Grand Budapest Hotel allie avec force l’humour et le talent sans pour autant en devenir une farce. La panoplie d’acteurs regroupe quelques habituels de Wes Anderson qu’on a toujours grand plaisir à voir, comme Bill Murray (L’Homme qui en savait trop peu, La vie aquatique) ou la fabuleuse Tilda Swinton (Only Lovers left alive, Moonrise Kingdom). Mais il ajoute également quelques petits nouveaux à la famille du réalisateur qui sont tous terriblement bons et se sont parfaitement intégrés dans l’univers fantasque de l’homme. Ralph Fiennes (The Reader, Harry Potter) est particulièrement exquis dans le rôle principal et sa diction convient amplement aux longs discours de son personnage. Je pourrai encenser chacun d’eux, tout comme les personnalités très différentes qu’ils traduisent ou bien encore leurs costumes et maquillage renforçant l’aspect surréaliste et enchanteur. L’ensemble est remplit de tendresse et de douceur créant un agréable moment. 

Alors oui, bien sûr, si le spectateur souhaite quelque chose qui ne sort pas de l’ordinaire ou conserve du sérieux, il sera déçu. Et, du coup, je lui déconseillerai vivement toutes les oeuvres de Wes Anderson. Mais pour celui qui ose s’aventurer dans une vision du monde étonnante et détonnante, alors The Grand Budapest Hotel est un pur moment de divertissement, hors du temps et plein de fantaisie. 

En bref, The Grand Budapest Hotel ne suit qu’un seul code: celui de l’esprit fantasque de son réalisateur. Cela en fait un ovni dans les productions cinématographiques, comme l’ensemble de son oeuvre. Et c’est un pur moment de bonheur!

Bande-annonce:

« Le film retrace les aventures de Gustave H, l’homme aux clés d’or d’un célèbre hôtel européen de l’entre-deux-guerres et du garçon d’étage Zéro Moustafa, son allié le plus fidèle.

La recherche d’un tableau volé, oeuvre inestimable datant de la Renaissance et un conflit autour d’un important héritage familial forment la trame de cette histoire au coeur de la vieille Europe en pleine mutation. »