Du Jour au lendemain

Sorti en mars 2005, le film intitulé Du jour au lendemain est passé relativement inaperçu malgré un personnage principal joué par le très connu Benoît Poelvoorde (Podium, Les émotifs anonymes). Il est signé Philippe Le Guay (Les Femmes du 6e étage, Trois huit) à la réalisation.

Sans contenu, sans âme, sans intérêt. Du jour au lendemain aurait pu être un petit film sympathique, difficilement inoubliable mais nettement mieux que son rendu final. Le très gros soucis de ce film provient du scénario: tout se résume en trois phrases que l’on a trop étirées pour tenir un long-métrage complet. Pourtant, tout ne commençait pas si mal… Le personnage principal, François, est confronté à des tracas quotidiens à répétition, certes un peu excessifs mais nous le pardonnons, jusqu’au jour du mardi où tout a changé, où tout se passe soudain pour le mieux. Il y a un petit effet magique qui aurait pu être intéressant mais qui ne sera pas exploité. Le film part ensuite complètement de travers, nous ennuie par manque de contenu et finit de nous achever avec une scène de comédie musicale qui sort d’on ne sait où et qui n’a aucun intérêt, ni aucun lien avec le reste.

Se voulant être une fable contemporaine sur les difficultés de s’adapter au bonheur, ou plutôt à l’obligation de réussite, l’essai est finalement raté. Et c’est une déception de voir Benoît Poelvoorde dans un long-métrage qui, encore une fois, ne convient pas à son talent. Les deux derniers tiers de ce film manquent cruellement de relief, comme si l’équipe de réalisation ne savait plus comment terminer l’histoire. Le film ne fait que survoler son sujet ce qui rend le tout terriblement maladroit. De même pour le personnage de François, mal dessiné et au caractère trop flou pour que le spectateur s’y attache. Quand à l’aspect comique, il n’est pas pour moi une réussite, bien au contraire. 

En bref, Du jour au lendemain n’est pas forcément nul mais il n’est pas spécialement bon non plus. Le scénario s’essouffle trop vite, le fond n’est pas exploité… il ne mérite pas plus d’intérêt que cela.

Bande-annonce:

"La vie est bien ingrate pour François Berthier : un chien hurle toute la nuit et l'empêche de dormir, la machine a café lui explose au visage, il pleut, le chef de bureau à la banque l'humilie et le menace de renvoi.
Et puis, du jour au lendemain, tout ce qui était violent ou pénible pour François se transforme comme par miracle.
Que se passe-t-il ? Pourquoi le monde devient-il si brusquement doux et enchanteur ? C'est l'énigme que va essayer de résoudre François.
Mais il ne suffit pas que les choses se passent bien, encore faut-il les accepter..."