Yojimbot. Tome 1

Parmi les sorties BD science-fiction de cette année, il y en a une qui me faisait de l’oeil pour sa proposition d’univers post-apo japonais avec des robots… samouraïs: Yojimbot de Sylvain Repos avec Noiry à la colorisation. Publié en début d’année chez Dargaud, le tome 1 nous emmène donc au coeur du Japon de 2241 peuplé de robots de parc d’attraction. Et voici ce que j’en ai pensé…

Un univers intéressant

J’aime beaucoup le Japon et les univers post-apocalyptiques, alors évidemment, Yojimbot mêlant les deux était fait pour moi. Visuellement, Sylvain Repos nous donne un décor extrêmement plaisant à parcourir, mêlant les architectures du Japon traditionnel, puisque prenant place dans un parc de reconstituons historiques effectuées par des robots, avec une nature qui reprend ses droits face à l’absence d’êtres humains pour fouler la terre. Superbes, détaillées, les illustrations m’ont énormément plu. J’ai particulièrement aimé les designs des robots-samouraïs! Et que dire des scènes d’actions qui offrent un superbe dynamisme dans des doubles pages très convaincantes! L’idée même est intéressante, donnant un peu d’originalité au genre post-apo en l’ancrant dans une zone d’inspiration médiévale japonaise. Le comportement des robots-samouraïs suit le même effet, mêlant des attitudes liés à l’époque qu’ils reconstituent et le respect des lois robotiques d’Asimov typiques de la SF. Un charmant mélange!

Une intrigue trépidante

Alors que la BD n’est pas annoncée comme telle, je pense qu’elle s’adresse plutôt à un public adolescent et cela se ressent surtout dans son rythme. Son intrigue, moins sensationnelle que son décor, est en effet très centrée sur des scènes d’actions et de combats comme on pourrait en avoir dans le domaine des comics ou du jeu vidéo. Un enchaînement qui reste néanmoins captivant parce que visuellement les actions sont épatantes mais surtout parce que l’histoire arrive à créer de l’émotion et de l’attachement, y compris envers les robots. J’ai tellement aimé ces êtres mécaniques sans parole qu’ils ont réussi à me faire sortir une larmichette! L’histoire reste assez mystérieuse quant aux tenants et aboutissants de l’univers à l’issue de ce tome 1 mais nous a offert suffisamment pour me donner envie de lire la suite aussi vite que possible. 

En bref, le tome 1 de Yojimbot est une réussite. L’univers post-apo aux décors japonais traditionnels m’a envoûté et l’idée originale de ces personnages robotiques samouraïs est excellente. L’intrigue, même si elle reste très concentrée en actions et moins en révélations, a réussi elle aussi a me captiver de bout en bout en réussissant à créer de l’attachement et de l’émotion. 

« Japon, 2241. Suite à la « 3e crise de l'homme », la surface de la Terre est devenue inhabitable pour l'être humain. Parmi les ruines, ne restent que des robots.

Mais l'un d'eux (un Yojimbot, robot samouraï) tombe inopinément sur Hiro,un jeune garçon, et son père qui cherchent à échapper à une troupe armée. Le Yojimbot se défait de l'escouade et sauve l'enfant. Il va vite comprendre que, de la survie d'Hiro, dépend le sort de l'humanité....

Un premier tome au rythme effréné où les sabres s'entrechoquent au gré de combats dantesques dans une ambiance post-apocalyptique des plus abouties !»

(Illustration de couverture et extrait: © Sylvain Repos - couleurs Noiry)

> Lire un extrait < (© Dargaud)

Trailer du livre (@ Dargaud):

[Diversité : pp asiatique - japonais.e, ps asiatique - japonais.e]

Deuil, Meurtre, Mort, Sang

[Lecture n°72/72 (pour l'échelon 5 Fusion dans l’utopique) pour le Challenge de L'Imaginaire édition 9 de Ma lecturothèque]