Yesterday's gone. Saison 1: épisodes 5 & 6: L'avènement de la chose

Après avoir adoré les deux premier tomes (ou 4 premier épisodes, selon l’édition que vous lisez), de la saison 1 de la série de livre Yesterday’s gone, il était évident pour moi de lire les épisodes 5 & 6 qui la concluent. Publié en 2016 dans la collection Outre Fleuve, ce format double-épisode signé Sean Platt et David Wright s’intitule L’avènement de la chose et voici ce que j’en ai pensé…

Dans la même veine…

J’ai retrouvé dans ces deux épisodes de fin de saison, les mêmes éléments positifs que dans les épisodes précédents et qui font que j’ai du mal à arrêter de lire cette série de livres qui va faire très mal au porte-monnaie (en anglais, il y a 7 saisons, à 3 livres par saison ça va être douloureux, enfin si la suite est éditée en français un jour…). Le format épisodique permet de plonger dans le livre comme on dévore une bonne série télévisée. Le rythme trépidant, accentué par des chapitres courts et par l’alternance des protagonistes, nous fait lire chaque livre en un rien de temps. Chaque double-épisode se lit même trop vite, impossible de s’arrêter, comme si on nous mettait la main dans un paquet de popcorn qu’on ne peut pas s’empêcher de dévorer. J’apprécie toujours autant l’hommage qui est fait à la pop culture et aux œuvres de SF tous médias confondus dans cette histoire. Et, encore une fois, même si les auteurs reprennent des éléments connus d’autres univers, ils parviennent à tisser un récit qui conserve son identité propre et son originalité. On se sent un peu chez nous quand on est fan de SF et qu’on lit Yesterday’s gone, et en même temps on découvre une histoire qui ne manque pas de nous intriguer et nous pousse à continuer.

" Mais c'est justement ça, la beauté de la condition humaine. Nous sommes toujours capables de voir le printemps au bout de l'hiver, si nous voulons bien nous en donner la peine."

… mais en plus sombre

Par rapport aux épisodes 1 à 4, j’ai trouvé cette fin de saison beaucoup plus sombre, plus dramatique et plus stressante aussi. La noirceur de l’intrigue augmente, les personnages sont de plus en plus en mauvaises postures (voir pour certains, morts) et la tension s’intensifie. Du coup, c’est encore plus accrocheur ! D’autant que les cliffhangers, qui étaient la marque de fabrique à l’origine de la création du livre en format épisodique, sont ici plus puissants. De même, l’attachement qui s’est développé pour les personnages nous donne une raison supplémentaire de craindre pour leur destin et donc nous scotche au livre, quitte à souffrir. Et ce qui est bien avec cet attachement, c’est qu’on ne se perd plus parmi la multitude de noms. Côté intrigue, cette dernière évolue bien, elle est dorénavant plus cadrée et amène quelques éléments de réponses tout en conservant un large panel de mystères à résoudre. En tout cas, c’est certain, j’ai bien envie de connaître la suite, même si je préfère attendre une sortie en format intégral de la saison 2 (qui, je l’espère, arrivera un jour).

Extrait:

" Vous n'avez pas le monopole du chagrin, vous savez. On a tous perdu ceux qu'on aimait. Et on fait tous de notre mieux pour survivre et en tirer des leçons."

En bref, L’avènement de la chose conclut la saison 1 de Yesterday’s gone sur les chapeaux de roue. Impossible de ne pas avoir envie de connaître la suite tant les questions en suspens sont nombreuses et la tension à son comble.

"Luca a délivré Paola du rêve qui la gardait prisonnière. Mais le petit garçon a payé le prix fort : à son réveil, il avait vieilli de cinq ans en quelques instants. Et la Chose qui menaçait Paola n’a fait que se déplacer : elle se tient désormais au cœur du petit groupe de rescapés retranché dans l’hôtel. À l’extérieur, les créatures ne cessent de se multiplier, et attendent…
À New York, Brent et Luis sont abasourdis par l’ampleur de l’atrocité : des monceaux de corps humains recouvrent Times Square. Leur espoir : un ferry pour Black Island où un semblant d’autorité tenterait de réorganiser les restes de l’humanité.
Les premières révélations tombent comme un couperet, laissant présager que le pire reste à venir…"

(Couverture: © 4x6, Luzzatti et Image source/Getty images)

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