Le Convoyeur. Tome 1: Nymphe

Les éditions Le Lombard ont publié, le 26 juin dernier, le premier tome d’une série BD postapo: Le Convoyeur. Intitulé Nymphe, cet album est écrit par Tristan Roulot (Goblin’s, Irons) et illustré et mis en couleurs par Dimitri Armand (Sykes, Texas Jack). Il existe une version noir et blanc et une version couleur pour ce premier tome. C’est cette dernière que j’ai eu le plaisir de parcourir et voici ce que j’en ai pensé…

« Le convoyeur accepte toujours toutes les missions. C’est sa loi.»

Une intrigue qui tabasse sévère

Le Convoyeur c’est du postapo à la sauce western qui ne fait pas dans la demi-mesure. Au programme de ce voyage: des corps déformés par des modifications génétiques, une religion qui trimballe ses esclaves eunuques et des cannibales en cage, un monde chaotique où seuls les plus vicieux peuvent penser survivre, bref un joli package qui m’a complètement enthousiasmée (#MoiPsychopathe). Dans ce récit d’anticipation qui fleure un peu l’ambiance à la Mad Max, l’aspect western en plus, le convoyeur est un anti-héros bien mystérieux, amoral et envoûtant, dont on ne peut qu’être séduit à nos risques et périls… L’intrigue de ce premier volume ne nous laisse que peu de répit, nous embarquant, une fois l’introduction de la situation brièvement placée, dans un enchaînement d’évènements dont les auteurs ne nous donnent pas les clés tout de suite, nous laissant établir nos théories et mieux nous surprendre. Ultra addictif, ce premier tome nous offre une histoire qui tabasse dans un univers postapo captivant. On le termine avec un sentiment à la fois euphorique d’avoir lu un aussi bon cru et une impatience folle à l’idée de découvrir la suite.

Des dessins très organiques

Dimitri Armand nous offre des dessins à la hauteur de l’intrigue dans ce premier tome. Soignées, les illustrations sont bourrées de détails et donnent aux scènes d’action, notamment, un élan grandiose. Il y a un côté très organique dans les corps humains modifiés, dans les effets des actes de violence. Ça claque! La BD échappe aussi à une colorisation terne habituellement utilisée dans le genre postapo et nous offre des planches vives pleine de vie et d’âme. L’ambiance visuelle qui se dégage de cette BD est absolument parfaite et colle parfaitement à l’intrigue entre rythme trépidant, violence assumée et univers en plein chaos. Coup de coeur.

En bref, Le Convoyeur est une BD post-apo sauce western captivante et haletante, au visuel léché. Avec son anti-héros envoûtant, on la dévore sans pouvoir s’arrêter et on n’a qu’une seule hâte: vite lire la suite. C’est un coup de coeur pour ce début se série très prometteuse.

« Un virus s'est répandu sur la terre. La "Rouille" s'est attaquée au fer, détruisant peu à peu les infrastructures, les véhicules, les outils… Notre civilisation est revenue à l'âge de la pierre. Dans ce monde brutal, le légendaire Convoyeur incarne le seul espoir pour beaucoup de gens. Il accepte de remplir toutes les missions qu'on lui confie, quels qu'en soient les risques. En échange de quoi, les commanditaires doivent simplement manger un oeuf étrange… »

(Illustration de couverture& extrait: © Dimitri Armand)

> Lire un extrait < (© Le Lombard)

[Lecture n°45/60 (pour l'échelon 4) pour le Challenge de Littérature de l'Imaginaire édition 8 de Ma lecturothèque]