L’héritage de Molly Southbourne

Le 10 novembre dernier, les éditions Le Bélial’ ont conclu la trilogie de Molly Southbourne en publiant le dernier opus, L’héritage de Molly Southbourne, dans leur collection Une Heure-Lumière dont il constitue le 41ème titre. Cette série de Tade Thompson m’avait emporté avec les deux premiers tomes, très différents mais tout aussi géniaux. Il me tardait d’en découvrir la conclusion…

[NB: Un grand merci aux éditions Le Bélial’ pour cette réception surprise.]

« Je n’ai jamais rien vu qui approche de près ce que je ressens dans mon for intérieur. Et j’ai peur. J’ai peur de tuer tout le monde.

- Toutes vos soeurs? dit Ling.

- Non, tout le monde. Le monde entier.»

Une fin au rythme trépidant

Voilà décidément une série étonnante où chaque tome se distingue assez clairement des deux autres. Après un premier tome génial mais parfois complexe, bardé d’ellipses et d’une ambiance oppressante à souhaits, l’aventure Molly Southbourne s’est poursuivie sur un second tome condensé, plus intime et plus intense. Je m’attendais à un final sur le même ton mais là encore, Tade Thompson surprend avec un dernier volume haletant mais plus découpé, avec une alternance de points de vue en chapitres courts qui évoque plus une intrigue de thriller. Cela en fait une lecture cadencée difficile à lâcher jusqu’au final. Tension, rebondissements, révélations, L’héritage de Molly Southbourne nous offre un petit cocktail efficace car très accessible.

« Tamara sait que les gouvernements vont et viennent, mais les agences de renseignement perdurent. Elles changent d’uniforme, c’est tout.»

Quelques lacunes mais un plaisir bien réel

Qui dit limpide, trépidant et court, dit aussi que ce troisième volume est un peu moins épatant que les deux premiers en termes d’idées et de réalisations. On manque en effet un peu d’épaisseur dans l’intrigue, dans les dialogues et surtout dans la toute fin qu’on sent un peu expresse. Cependant, malgré ses lacunes, j’ai dévoré ce troisième opus avec un réel plaisir, me laissant porter par son rythme intense et par l’humanité qui apparaît de plus en plus chez Molly au fur et à mesure des tomes. J’ai également été suffisamment satisfaite par les explications qui nous sont données. Je déplore cependant des raccourcis dans l’histoire qui facilitent un peu trop l’avancée de l’histoire. Mais le plaisir à la lecture était si simple et évident que je ne peux décemment pas vous dire que je n’ai pas aimé ce troisième opus. Bien au contraire! Je vous conseille donc vivement la série qui a le mérite d’être très originale, audacieuse et accrocheuse.

En bref, L’héritage de Molly Southbourne apporte une conclusion trépidante à une trilogie décidément surprenante. Moins audacieux mais plus accessible que les précédents, ce dernier volume nous embarque dans un rythme trépidant apportant des réponses et une fin efficace. Difficile à lâcher par son découpage en chapitres courts et son alternance de points vue, cette novella m'a emporté sans peine malgré ses défauts. 

« Qui est Molly ?
Molly est légion.
Pourquoi est Molly ?
Molly est pour le combat, la lutte et la victoire.
Traquée, Molly s’est rassemblée. Organisée. Dans un espoir de paix illusoire. Car le secret qui coule dans les veines de Molly ne connaît d’autre prix que celui du sang.
Or le sang est… Molly. Littéralement.»

(Illustration de couverture : © Aurélien Police) 

Tome 2 - La survie de Molly Southbourne

[Diversité: ps noir.e, ps handicapé.e]

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