Cellule poison. Tome 1, Immersion & Tome 2, Qui suis-je ?

Alors que je découvre Laurent Astier avec sa nouvelle série BD (dont la chronique arrivera prochainement accompagnée d’une interview !), j’ai eu envie de lire autre chose de l’auteur et dessinateur et c’est sa série noire Cellule Poison qui m’a attiré immédiatement. J’ai découvert les tomes 1 et 2, publiés en 2006 et 2007 chez Dargaud. La série comprend 5 tomes, tous publiés, et a été récompensée du prix BD Polar au festival Quais du Polar à Lyon. Voici ce que j’ai pensé des deux premiers volumes…

Une série noire palpitante

J’ai plongé dans Cellule poison à l’aveugle, ayant flashé sur le look de l’héroïne dont la coupe m’évoque la gamine dans Léon, et je ressors de ces deux premiers tomes avec une envie folle de connaître la suite. L’histoire est, en effet, rapidement prenante, nous plongeant dans une histoire d’infiltration top secrète pleine de dangers, aux côtés d’une héroïne qui, on le découvre dès le début du premier tome, va déraper. Noir c’est noir, le monde du trafic de femmes dépeint ici est sombre et glaçant, et Claire/Clara a également sa part d’ombre. Si l’enquête de la cellule m’intéresse, ce sont surtout les motivations mystérieuses de l’héroïne qui m’accrochent. On a affaire ici à une vraie bonne intrigue de polar sans concession qui plaira aux amateurs du genre. Pour les âmes sensibles, l’ambiance violente est rapidement omniprésente, vous êtes prévenus.

Un look graphique assumé

Ce qui frappe immédiatement, quand on découvre Cellule Poison, ce sont les couleurs. Laurent Astier a fait le choix de faire de grands aplats de couleurs (jaunes, rouges, bleus,…) qui donnent un petit côté comics à sa série et renforcent le côté sombre de l’histoire par des contrastes très tranchés entre les personnages, vêtus de noirs, et le fond vif et coloré. Le choix est osé mais pertinent, donnant une ambiance toute particulière à l’histoire, accentuant le côté sulfureux du sujet et les dangers par des aplats de couleurs différentes selon les scènes. Certaines cases deviennent alors quasiment des œuvres pop art à part entière et nous en mettent plein la vue. Le dessin est aussi très riche, fourmillant de détails et rythmant efficacement l’action.

En bref, ces deux premiers tomes de Cellule poison m’ont captivé ! J’ai adoré le parti pris esthétique étonnant et je me suis immédiatement attaché à cette héroïne bien mystérieuse. Une vraie bonne série noire !

« A 22 ans, Claire est une brillante élève de l'école supérieure de Cannes-Ecluses. Alors qu'elle croit sa voie de major et futur lieutenant toute tracée, on lui propose d'intégrer La Poison, cellule de lutte contre les réseaux de prostitution en Europe. Sa mission : infiltrer un de ces réseaux... Au risque de perdre son âme ? »